Il est fort probable que l'on puisse imaginer que je cherche une forme d'expression au travers une élégance persuasive, ou que l'éloquence dévoilée dans les "Abstractions Sonores" plutôt sa source dans des formes de phrases déjà anciennes pouvant trahir une expérience conflictuelle datant de l'enfance. Dans mon introspection je n'ai rien repéré de la sorte.

Si le mystère des "Abstractions Sonores" semble bien être dans une dimension personnelle interne à chacun, il se situerait plutôt là, où la magnificence emphatique devient le lieu privilégié du sens, le lien où se combinent l'imaginaire et la beauté dans un alliance nouvelle, une conscience inédite où se puiserait une éminence ordonnée. Résonnent alors les hymnes de mes symptômes,  des fragments de musique, des accords, des notes, des silences..., qui comme des empreintes sont associés à mes souvenirs, mes émotions.  Une forme de distinction dont l'utilité paraît problématique: celle entre geste et symptôme, ou le symptôme étant analogiquement le signe qui est partie constituante des "Abstractions Sonores". Ces justifications théoriques de l'âme introduisent d'autre part des notions visuelles et d'âge de souvenirs très délicat a retranscrire dans l'échelle expérimentale des "Abstractions Sonores"

Extraire ces fragments de musique au travers de la matière mettant en oeuvre les "Abstractions Sonores", m'a permis d'entrevoir au-delà des frontières de mon corps, comme une prise de pouvoir sur mes sentiments, mes affects, semblable à une intrication étroite entre l'observation et l'expérimentation. Ces moments ou l'âme, le geste ont le pouvoir de s'influencer et de s'envahir mutuellement par leur action créant ainsi cette interpénétrabilité psychique grandissante devenant directement perceptible dans le "Mystères des Abstractions Sonores". Parce que les frontières de nos corps se franchissent avec le pressentiment et la conviction en soi que le futur peut être singulier, à défaut de quintessence, cette singularité qui rétrocède la prédilection de l'égo, de la création plastique. Les "Abstractions Sonores" sont peut être ces imprudences dont se complaisent les novices découvrant des territoires inconnus, ceux gravés dans les âmes, dans les rêves, ces pudeurs de l'impossible, désobéissantes à la discipline de nos enveloppes corporelles afin de définir de nouveaux enjeux.

Malgré les progrès scientifiques le mystère des liaisons entre l'observateur et "Abstractions Sonores" reste intact . Cela revient à dire que nous ne comprenons jamais le tout de rien, puisque les liaisons sont partout. Qu'est-ce que "Le mystère des Abstractions Sonores", sinon un secret qui ne peut être résolu? Il s'impose comme une chose inéluctable en même temps qu'insondable et dont on comprend qu'on ne la comprend pas et pourquoi. N'avez vous pas un exemple perpétuellement à la portée de votre intelligence à savoir vous-même? Vous ne pouvez nier que vous êtes, ni en douter, ni regarder en face celui qui se tient derrière les frontières de votre enveloppe corporelle.

Détenez vous la vérité  ? moi non.

Et comme les "Abstractions Sonores" recomposent exactement notre univers, autour des vérités qu'on a atteintes, en soi-même flottera toujours une atmosphère de muse, la douceur d'un mystère qui n'est que le vestige clair-obscur que nous avons du traverser, l'indication, marquée exactement comme par un barographe, de la profondeur des "Abstractions Sonores".